Louis-Joseph Luçon, né le 28 octobre 1842 à Maulévrier (Maine-et-Loire) et mort le 28 mai 1930, fut évêque de Belley puis archevêque de Reims, élevé au rang de Cardinal par le pape Pie X le 16 décembre 1907. Pendant la guerre de 1914–1918, il partage la vie des Rémois sous les bombes, réconfortant les sinistrés, visitant les soldats blessés dans les hôpitaux et ceux qui combattent dans les tranchées. Chaque vendredi, il accomplit dans sa cathédrale dévastée un chemin de croix par lequel il prend en charge symboliquement le martyre de Reims. Pendant et après la guerre, le cardinal Luçon devient, au même titre que sa cathédrale, un de ces symboles de la France blessée.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1917 et promu officier le 11 août 1922. Le cardinal Luçon meurt le 28 mai 1930, en plein exercice de son sacerdoce, après avoir assisté à la dévastation puis à la reconstitution de son diocèse. Il est très aimé de la population et demeure dans le cœur des Rémois comme celui qui les a accompagnés pendant le martyre de leur ville durant la Première Guerre mondiale. Ses obsèques grandioses rassemblent beaucoup de monde, en particulier le Maréchal Pétain et André Maginot, ministre de la guerre.
Une épitaphe fut gravée sur les vitraux du Mémorial de la Chapelle Saint-Louis dans la célèbre cathédrale de cette ville : " Il fut de son peuple et de toute la Nation, devant le fléau de la guerre,le Défenseur, l'Ami, l'Honneur devant le monde entier". Il repose dans le caveau des archevêques sous le maître-autel de la cathédrale de Reims. En 2006, l’association Cardinal Luçon voit le jour sous l’impulsion d’une vingtaine de maulévrais, dans le but d’honorer sa mémoire - Objet : favoriser la recherche historique concernant le cardinal Louis Luçon, enfant de Maulévrier, en vue de le faire connaître au grand public, par la création d’expositions, de documents, de films, ou tout autre moyen jugé bon par le conseil d’administration.
Je vous salue ! Ô Maître, âme profonde et pure
Près de qui tout esprit s'illumine et s'épure.
Je m'incline humblement devant la dignité
Qui resplendit en vous ainsi qu'une clarté.
Au firmament j'ai vu votre ombre transparente
Esquisser dans l'éther sa trace fulgurante.
Je sais qu'en servant Dieu au pied de ses autels,
Votre Éminence a pris des titres immortels ;
Je sais que, bien souvent, à l'heure vespérale,
Vous revenez prier dans votre cathédrale
Et renouveler, mort, le geste du vivant
Qui lançait vers les cieux son appel émouvant.
Votre noble passé s'enrichit d'une gloire
Où votre nom s'inscrit ainsi qu'une victoire.
Béni soit le foyer où demeure, présent,
Votre rayonnement immense et bienfaisant.
Je vous salue ! Ô Maître, âme profonde et pure,
Près de qui tout esprit s'illumine et s'épure.
Jean-Bernard MARY-LAFON, 1938.
Credo
Je crois, parce que j’ai foi en l’éternelle Vie,
Je crois, parce que mon Âme reconnaît la réalité d’un DIEU, cîme du Monde.
Je crois parce que tout s’oppose au néant, à un ordre qui ne serait fondé sur rien.
L.M.
Extrait de "Esprit et Vérité – Reflets de l’Autre Monde" Chapitre II
Invocation
O ! Seigneur, dispensateur de vie, de lumière et de vérité,
Nous voulons te servir dans l'amour du Bien, du Beau et de la Vertu.
Puisse ta protection infinie s'étendre sur notre prochain et sur nous-mêmes.
Amen !
Poésie inédite
Quand la dextre du temps en fermant ma paupière
Figera sur mon front la souffrance dernière
Je franchirai le seuil où s'arrête l'adieu,
Pour tenter au-delà l'approche de mon Dieu.
Poursuivant lentement la tâche commencée
Mon âme s'en ira par la route tracée
Vers la rive infinie aux abords d'éternité
Vers l'immuable Esprit qui fit la vérité.
Louis-Henri-Joseph LUÇON
Archevêque de Reims